Tanja ou mcha
En descendant de la Casbah pour aller aux confins de la galaxie d’apparat, là où les enfants d’El Khattabi poussent encore plus vite que les HLM en béton bakchiché,
J’ai pris des cafés-cassés virils aux parfums d’assassinat de temps libre, de concupiscence pour la femmes généreuse et de Classico ; mes que un club
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
J’ai croisé des chemkers affairés à gazoiler leur pain nu ; il est vrai que les bougainvilliers ne silliciument pas tous les problèmes et qu’il y a plus de Pijo que de Tesla ; n3ass n3ass a chemkar, fi 9lbek lkhir
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
J’ai admiré cette mer -moins horizon que frontière- brûler les illusions ouest africaines, devenir avare de ses entrailles et s’ouvrir sur les grottes du recul ; ach rat dir, denia m9aouda
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
J’ai vu des femmes -mais plus leurs cheveux- attendre ce qui n’arrivera pas, les mains chargées de sacs à rayures aujourd’hui fabriqués en Chine et remplis de victuailles désormais montsantoïsées ; aywa lala, aywa
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
J’ai parlé à la jeunesse perplexe quand elle n’est pas happée par un écran sans doute pour ne pas voir le drôle, le dérisoire et l’émouvant reflet des miroirs ; ne pas penser, ne pas penser, 20 Février
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
J’ai marché sur ces terrains de foot sans herbe parce qu’elle est, sans doute, réservée aux images des gaouris ; à celles qu’ils prendront après avoir bu leur thé au café Hafa, à leurs pieds une lampe fer-forgé-peau-de-mouton-teinte-ocre qu’ils offriront à quelqu’un qui ne l’allumera jamais ; Bon prix, bon prix pour toi la gazelle
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
Je me suis saoulé avec la bourgeoisie Dolcegabanisante dans ce qui reste des nuits tangéroises ; combien d’entre eux iront demain prier avec le bas peuple dans les mosquées wahabisées ? Pocrisie, pocrisie
Tanja ou mcha, fine fine khouya…
Aux sfenjs et aux riffs de bendir d’Allal Yaâla
Dima dima